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NICOLAS BRULEZ

 

 

 

Bonjour Nicolas ,alors qui es tu ? d’ou viens tu ?

Je suis photographe, portraitiste. Je suis parisien d'adoption.

 

 

 

The tattoorialist est un blog que tu tiens avec ta compagne Mylène Ebrard comment vous est venue l’idée de créer un blog liant tatouage et esthétisme ?

Tout s'est passé il y a 3 ans Avant de me lancer dans ce projet, j’ai (avec ma fiancée) créé un site ( IN&OUT) orienté jeunes créateurs et connaissance de la mode. Nous couvrions alors les défilés de mode à Paris, les festivals de jeunes créateurs … C’est à la suite d’une série de photo à la sortie d’un défilé, quelques mois après mon premier tatouage que l’idée m’est venue. En pleine nuit, à la recherche de l’Idée parfaite, du projet parfait, je tournais et virais entre mes draps quand tout à coup deux images se sont superposées : celle de mon tatouage et celle de cette jeune fille dans le jardin des Tuileries. Je me suis mis à arpenter les rues de Paris en quête de personnes tatouées. The Tattoorialist est un projet qui se situe à mi-chemin entre art et sociologie. Mon but est de garder intact l’authenticité du moment entre les personnes que je photographie, de ne pas tricher avec leur image, rien n’est construit à l’avance, tout est cru, la rencontre est noble. Je veux avant toute chose que le spectateur se sente happé par le centre de l’image puis se laisse guider au fil des photos, tout comme on apprend à découvrir quelqu’un à chaque visite, tout comme on effeuille un corps. Mais le projet ne saurait être complet sans les écrits de la personne, l’un ne va pas sans l’autre. J’aime découvrir les personnes photographiées au travers de leurs mots.

 

 

 

Comment est née l’idée d’en faire un livre?

Je pense que ma crainte d'être oublié a poussé mes actes vers cette réalisation. Et puis, nous sommes de grands malades, les livres sont partout chez nous, dans chaque pièce. Pour moi le livre appartient à un autre temps, à une autre dimension : celle de la lenteur et du souvenir.

 

Il y a 100 portraits de tatoués dans the tattoorialist, comment t'y es tu prit pour réunir autant de tatouées ?

Avec acharnement, nous avons sélectionné les 100 plus forts sur plusieurs centaines de portraits réalisés, ce fut tellement difficile de faire un choix...

Aujourd'hui nous avons photographié presque un millier de personnes, l'engouement autour du tatouage et de notre projet est stupéfiant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En faisant quelques recherches j’ai vu que tu avais fait appel à une anthropologue , une linguiste et une psychologue lors de la réalisation du livre, pourquoi ce choix ?

Mon premier se devait d'être un outil d'accompagnement, pour les curieux , les anxieux. Je ne suis pas photographe de tatouage, je m'intéresse à la personne et à ce qu'elle a à dire plus qu'à ce qu'elle représente dans cet univers.

 

 

Que penses-tu de la place du tatouage dans notre société actuelle ?

il est omniprésent. La tendance se maintient. Mais avec la multiplicité de tatoueurs arrivent un autre problème que l'image du tatouage dans notre société : la qualité des tatouages réalisés. En multipliant le nombre, le risque est de multiplier les fautes, je pense.

 

 

Tu es toi même tatoué, que représente pour toi ce tatouage et le tatouage en général ?

Mes tatouages n'ont que peu de signification, je recherche seulement la rencontre avec l'artiste.

Le tatouage aujourd'hui est un acte de réappropriation du corps, du quotidien. Les gens perdent leur liberté, avec la crise, le risque de tout perdre est présent. On peut tout te prendre, mais pas tes tatouages. C'est aussi une manière de dire : je suis libre d'être MOI.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors de ton tour de France, y a-t-il une rencontre qui t'a plus touché que les autres ?

Nous avons rencontré 392 personnes. Oui à Rennes, nous terminions 2 jours de shooting, c'était intense, nous étions éreintés.

Je m'apprête à ranger le matériel quand arrive une jeune femme, visiblement émue, peu à l'aise avec son image. J'ai réalisé son portrait, elle m'a remercié en pleurant, pour elle ce moment, cette photo était une grande étape dans la reconquête de son image corporelle.

 

 

Peux-tu nous raconter une anecdote lors de l’écriture de ton livre ?

Je crois que Mylène en a plus que moi, je suis souvent le centre de ces anecdotes ...

 

 

Qu'as-tu ressenti lorsque tu as vu pour la première fois ton livre dans les commerces ?

La première fois ? une énorme émotion, c'était presque irréel, notre projet était dans une grande librairie !!! INCROYABLE.

Aujourd'hui il est dans à peu près tous les pays du monde ... je n'en reviens toujours pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je sais que tu es, à l’heure actuelle, entrain d écrire un deuxième ouvrage.

Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Notre tour de France était un challenge. Faire une enquête photographique du tatouage en France. Il a été financé par des donateurs privés, de simples internautes (nous les remercions tous chaleureusement). Nous avons voulu donner la parole aux français, leur donner un lieu où montrer leurs tattoos. Ce livre est simple et populaire, il est beau comme les gens que nous avons rencontré.

224 pages, 11 villes, plus de 400 photos ...25€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quels projets aimerais-tu concrétiser dans un avenir plus ou moins proche?

Je travaille sur ma première exposition, sur la création d'un label artistique, je vais mettre un coup d'accélérateur sur le street art, j'aime coller les portraits dans la rue, ramener le projet là où il est né.

Je rêve de réaliser un reportage vidéo sur l'univers des tatoués, pas celui du tatouage !!!

 

 

Un dernier mot pour la fin ?

Merci à tous pour votre confiance depuis 3 ans

 

 

 

 

"Je tiens à remercier Nicolas pour sa disponibilité et sa gentillesse.

D'avoir accepté de répondre à mes questions et de m'avoir donné la chance de l'interviewer pour Ink en Stock . "

 

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