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Bonjour Nicolas, alors qui es- tu ? d’ou viens tu ? -Comment t’es venu l’envie d’écrire ?

Qui je suis ? Un journaliste/rédacteur pour qui la passion de l'écriture est venue tardivement. Contrairement à beaucoup de mes confrères journalistes, ce n'était pas une vocation précoce, dans le sens où je ne me suis jamais dit enfant « plus tard, je serai journaliste ». J'ai découvert la littérature assez tard, vers 22/23 ans et c'est de là qu'est venue mon envie d'écrire. Pour le journalisme, c'est une succession d'événements, de hasard, de rencontres et, disons-le, un peu de chance, qui m'a orienté vers cette voie. Donc on peut dire que c'est la découverte de la littérature et des grands auteurs (en vrac : Balzac, Wolfe, Poe, Zola, Grondahl, Coe et tant d'autres...) qui m'a donné envie d'écrire.

 

-Depuis quand écris-tu pour inked ?

En septembre, cela fera cinq ans déjà.

 

-Combien de temps faut-il pour réaliser un numéro d’inked ?

???

 

-Relis-tu tes écris après leurs publications?

J'évite car en relisant, tu tombes toujours sur une une tournure de phrase maladroite ou sur quelque chose que tu aurais pu développer plus. Et pire, quand tu tombes sur une faute d'orthographe, là tu te déteste et tu te dis « Damn ! Pourquoi je ne me relis pas mieux ! ». Donc non, une fois le mag imprimé et finalisé, je ne relis pas mes textes. Je lis ceux des autres et ça me suffit.

 

-Quel sentiment éprouves-tu lorsque tu vois quelqu’un lire un de tes articles ?

Très sincèrement, ça ne m'est jamais arrivé. Quand tu écris, tu as forcément envie qu'on te lise. Il y a un passage dans Bel Ami de Maupassant où Georges Duroy, le héros, découvre son premier article publié et a envie de le montrer à la terre entière. C'est un sentiment que l'on ressent tous je pense, à différents degrés bien sûr, mais il y a forcément une petite recherche de reconnaissance, avec cette envie de montrer aux gens nos écrits et de dire « Regardez, c'est moi qui l'ait écrit ! ». Mais pour le moment, je n'ai jamais vu face à moi quelqu'un lire un de mes articles.

 

-Fais-tu des recherches en amont avant d’écrire sur un sujet ou une personnalité ?

 

-Tu n’es pas tatoué, pourquoi écrire pour le numéro 1 des magazines tattoo ?

Hahaha, la fameuse question qui revient souvent...Écrire pour Inked est un grand plaisir ainsi qu'une grande fierté mais c'est le hasard qui m'a fait atterrir dans ce magazine. C'est le tattoo qui est venu vers moi et pas l'inverse, donc contrairement à beaucoup de gens, je ne baigne pas dans cet univers depuis toujours. C'est devenu une passion mais pour le moment, je n'ai pas encore ressenti l'envie de me faire encrer. J'y pense beaucoup mais je vois vraiment le tatouage comme un acte important, voire sacré, et je ne me vois pas me faire tatouer comme ça, sans conviction, juste parce que je fais partie de Inked. Après, est-ce antinomique de bosser pour Inked sans être tatoué ? Non, clairement pas ! Je connais des journalistes littéraires qui n'ont pas publié de romans, des journalistes ciné qui n'ont pas réalisé de films et des journalistes sportifs qui n'ont jamais mis les pieds dans une salle de sport. La passion, tu l'as en toi et basta.

  • Que représente pour toi le tatouage ?

    Question difficile... C'est indéniablement une forme d'art. Quand tu vois le travail de tatoueurs comme James Kern, Filip Leu, Paul Booth, Matteo Pasqualin, Victor Portugal ou Seb BlackInk, on ne parle plus de tatouages mais d'arts, de chefs d’œuvres, de pièces qui te laissent sans voix. Étant spéctateur et, à une très petite échelle, acteur de ce milieu, c'est vraiment la dimension esthétique qui prime dans mon regard et approche. Et les tatoueurs cités sont de grands artistes qui, je le pense sincèrement, resteront dans l'histoire. Dans 300 ans, quand on se penchera sur l'histoire du tatouage, ces noms seront, je l'espère, admirés et respectés de la même manière que le sont les Delacroix, Bacon, David ou Scharf, c'est à dire comme des artistes qui ont crée un style et qui ont marqué une époque.

  •  

-Ecris-tu pour d’autres revues ?

Oui, je ne me limite pas au monde des tatoués. Principalement des chroniques musicales, un peu sur l'art, la mode. Mais Inked reste le magazine qui me fait le plus vibrer en tant que rédacteur.

 

-As- tu des rituels avant et pendant la rédaction de tes articles ?

Café/clope et j'écoute en boucle du Pantera, du Black Sabbath, les Beatles et du Black Métal. J'ai aussi la particularité d'être particulièrement chiant et susceptible pendant les bouclages.

 

  • Raconte-nous une anecdote lors de l’un de tes écris

    Je me souviens d'un portrait dont je n'arrivais pas à trouver de conclusion sympa, ce qui représentait quand même un gros paragraphe. Et un soir, j'étais au resto avec ma copine et quand le serveur m'a apporté mon plat, j'ai eu la révélation ! Ne me demande pas pourquoi ni comment mais d'un coup, toute la conclusion de mon portrait était dans ma tête. Du coup, j'ai demandé au serveur s'il avait un stylo et une feuille et j'ai gratté la fin de mon article pendant à peu près cinq minutes. Ma copine a très moyennement apprécié, d'autant plus qu'il ne fallait pas qu'elle me parle pendant la rédaction. Point positif, mon article était fini et j'ai pu le taper au propre en rentrant chez moi. Point négatif, je suis rentré seul...

  •  

-Quel est ton cheminement d’écriture lorsque tu dois interviewer une personnalité ?

???

  • combien de temps cela te prend t’il pour écrire un article ou une interview ?

    C'est très variable. Parfois, l'écriture est très fluide et en quelques heures, tout est torché. Mais le plus souvent, c'est beaucoup plus long et ça peut parfois prendre quelques jours.

-Est-ce toi qui choisi qui tu vas interviewer ou te l’impose t’on ?

Les deux. Je n'aime pas le terme « impose » car on ne me force pas la main pour écrire. Mon boss me propose, je propose et ça marche très bien comme ça. Mais c'est comme dans toutes les rédactions, on a le droit de refuser, personne n'est forcé.

 

-Y a t’il une rencontre dans le milieu du tatouage qui t’as marqué ?

Il y en a eu tant, ça serait impossible et injuste d'en citer une plus qu'une autre. Mon taf me permet de rencontrer des artistes de talent et je m'estime très chanceux par rapport à ça. Toutes les rencontres au sein de Inked furent importantes, elles m'ont permis d'ouvrir mon horizon culturel, de découvrir de nouvelles personnes, de rencontrer des gens incroyables. Ça peut sonner très niais comme description mais j'assume.

 

-Quels projets aimerais-tu concrétiser dans un avenir plus ou moins proche?

Me faire tatouer ! Plus sérieusement, il y a tant d'artiste que je rêve de rencontrer et d'interviewer, la liste est trop longue pour que je te la donne. Sinon, quand on aime écrire, on caresse forcément l'envie de se confronter à la littérature et d'écrire un roman ? C'est un projet qui est en moi depuis longtemps et qui arrivera un jour. Mais comme pour le tatouage, il faut être prêt pour ça.

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